giovedì 28 giugno 2012

Italy - Libya: Rights of Asylum Seekers and Refugees


Italy - Libya:-
We are very concerned to learn in the news is reported by the media, the existence of an agreement which is aligned with the previous regime Ghedafi. If this news is true, Italy would make you an accomplice of the new Libyan regime in violation of the rights of refugees and asylum seekers who are now held in detention centers in areas exposed to dangers and wars.
For months, we receive reports of persons detained in degrading to human dignity, where he is denied even the sunlight, into imprisonment Ganfuda of Bengazi there are dozens of Eritrean and Somali refugees including many children in very poor condition. In Kufra, where dozens of refugees are exposed to dangers of attacks by rebel groups, held in the prison where these refugees is the same as the militants use as a store of weapons, so in case of attack these refugees have no escape. The stories of several refugees who have told us from the Kufra area where dozens of them are reduced to slaves forced to work without pay and abused by armed men, deprived of food and water. In front of this violence and violations of individual rights and violation of international conventions that protect the fundamental rights of persons, refugees and displaced persons.
Italy on what basis he made this agreement? What guarantees would receive from the "new" Libya? The government has often said that Monti interested in human rights, but if it makes agreements with countries that have never respected the rights and never have signed international conventions, such as the 1951 Geneva Convention for Rights of Refugees. Someone accuses demagoguery by saying that the humanitarian organizations that condemn human rights violations in Libya. There is a saying "in the belly of the rich no poor" people, even some institutional holding positions do not realize the seriousness or importance of their Celtic, which can damage or save lives. Any agreement in the dark of the Italian government with Libya, only on the basis of political and electoral calculations, increasing the suffering of refugees, exposing them to more speculation of human traffickers. The European Community is committed not to offer an alternative to people forced to leave their homelands because of wars, persecution or natural disasters.
Block the arrival of refugees, paying to the southern Mediterranean countries, without taking into account how high the price they are paying for refugees seeking protection in terms of human lives and deprivation of their fundamental rights, Europe makes you complicit in all atrocities, which are subjected every day thousands of sub-Saharan refugees.
Fr. Mussie Zerai

Italia - Libya: Diritti dei Richiedenti Asilo e Rifugiati



Italia - Libia :
Siamo fortemente preoccupati nel apprendere la notizia che viene riportata dai mezzi di informazione, l'esistenza di un accordo che ricalca il precedente con il regime di Ghedafi. Se questa notizia corrisponde al vero, l'Italia si renderebbe complice del nuovo regime libico nella violazione dei diritti dei profughi e richiedenti asilo che oggi sono tenuti in centri di detenzione anche in zone esposte a pericoli e guerre.
Da mesi riceviamo segnalazioni di persone trattenute in condizioni degradanti alla dignità umana, la dove gli viene negata perfino la luce del sole, nel carcere a Ganfuda di Bengazi ci sono decine di profughi eritrei e somali tra cui molti minorenni in condizione pessime. A Kufra dove decine di profughi sono esposti a pericoli di attacchi da parte dei gruppi ribelli, nel carcere dove sono tenuti questi profughi è lo stesso che i miliziani usano come deposito di armi, quindi in caso di attacco questi profughi non hanno scampo. Le testimonianze di molti profughi che ci riferiscono dalla zona di Kufra dove decine di loro sono ridotti a Schiavi costretti a lavorare senza paga e maltrattati da uomini armati, privati del cibo e acqua. Difronte a queste violenze e violazioni dei diritti delle persone e violazione delle Convenzioni Internazionali che tutelano i diritti fondamentali delle persone, dei profughi e rifugiati.
L'Italia su che basi avrebbe fatto questo accordo? quali garanzie avrebbe ricevuto dalla "nuova" Libia? Il governo Monti ha spesso dichiarato che interessato al rispetto dei diritti umani, ma se fa accordi con paesi che non hanno mai rispettato i diritti e non hanno mai sottoscritti Convenzioni Internazionali, come quella del 1951 Convenzione di Ginevra per diritti dei Rifugiati. Qualcuno accusa dicendo che demagogia alle organizzazioni umanitarie che denunciano le violazioni dei diritti umani in Libia. Ce un detto "nella pancia del ricco non ce il povero" certe persone anche ricoprendo incarichi istituzionali non si rendono conto della gravità o importanza delle loro celte, che possono danneggiare o salvare vite umane. L'eventuale accordo al buio del governo Italiano con la Libia, solo su basi di calcolo politico ed elettorale, aumentando le sofferenze dei profughi, esponendoli maggiormente alla speculazione dei trafficanti di esseri umani. La Comunità Europea non si sta impegnando, per offrire un alternativa alla persone costrette a lasciare la propria terra, a causa di guerre, persecuzioni o anche calamita naturali.
Bloccare l'arrivo dei profughi, pagando i paesi al sud del mediterraneo, senza tener conto, quanto sia alto il prezzo che stanno pagando i profughi in cerca di protezione, in termini di vite umane e di privazione dei loro diritti fondamentali, l'Europa si rende complice di tutte le atrocità, alle quali sono sottoposti ogni giorno migliaia di profughi sub-sahariani. 
 
Fr. Mussie Zerai
Chairman of Habeshia Agency
Cooperation for Development
E-mail: agenzia_habeshia@yahoo.it
http://habeshia.blogspot.com

mercoledì 27 giugno 2012

Mussie Zerai, l’ange gardien de ceux qui tentent de traverser la Méditerranée


Fribourg, de notre envoyée spéciale
Cheminer le long du lac Léman, chalets en bois, prairies en fleur, Alpes à l’horizon, et débarquer à Fribourg, aux bords de la Sarine, pour rencontrer… un prêtre érythréen. Mussie Zerai vient de s’installer dans cette ville aux parmes et jaunes délavés, à la demande de son « bishop », pour s’occuper en Suisse des ouailles de sa communauté d’origine.
Il quitte Rome, où il a vécu plus de vingt ans, mais il garde son numéro de téléphone portable, et c’est le plus important pour sa mission. Au cours des dernières années, il est devenu l’ange gardien des migrants en perdition en mer Méditerranée, celui qu’ils appellent en dernier recours, quand ils sont désespérés, à bout de vivres, d’eau potable et d’essence pour avancer. « Mon téléphone est toujours ouvert, je reconnais tout de suite les appels de détresse, le numéro qui s’affiche est spécial avec des 888 et des chiffres inhabituels », indique-t-il autour d’un thé, en sachet, dans un restaurant-snack dénué de charme face à la gare ferroviaire.
Son regard noisette est bienveillant et familier, il parle tranquillement, en anglais, tenue simple, polo lâche, pantalon et chaussures de toile, barbe clairsemée de blanc, sac en plastique pour porter ses affaires.
Devant la maison des Missionnaires d'Afrique, à Fribourg.Devant la maison des Missionnaires d'Afrique, à Fribourg.
Rien d’ostentatoire chez cet homme d’une quarantaine d’années. Attentif aux questions, il y répond précisément, sans chercher à plaire. Son téléphone sonne. C’est Ghirma, l’un des neuf survivants d’une odyssée mortelle en mars 2011. L’embarcation, un canot pneumatique, quitte les côtes libyennes le 27 avec 72 personnes à bord, des hommes, des femmes et des enfants fuyant la guerre et les traitements réservés aux Africains subsahariens.
Dans le rapport d’enquête que le Conseil de l’Europe a consacré à ce drame, le nom de Mussie Zerai apparaît dès les premières lignes. C’est lui que les naufragés contactent en premier, c’est lui qui lance l’alerte initiale auprès des garde-côtes italiens.
Après 18 heures de navigation, les passagers s’inquiètent. Lampedusa n’est pas en vue, alors qu’on leur avait promis une île à portée de main. La mer est mauvaise, certains sont malades, l’humeur change. « Au vu de la situation, écrit la députée socialiste hollandaise Tineke Strik, chargée de l’investigation, ils décident d’utiliser un téléphone satellite pour appeler le père Zerai, dont le numéro leur a été donné comme personne à contacter en cas d’urgence. »
Photo prise par un avion de patrouille français.Photo prise par un avion de patrouille français.
Mussie Zerai se souvient de la conversation : « Ils m’ont demandé de l’aide, ils m’ont dit qu’il y avait des femmes et des enfants, presque plus de kérosène et que les gens vomissaient. Leur bateau était supposé aller vite. Ils pensaient arriver à destination en 14 heures. À ce moment-là, ils n’avaient plus d’eau ni de nourriture. » L’homme d’église raccroche et appelle aussitôt, selon la procédure qu’il a lui-même rodée, le Centre romain de coordination des secours en mer. Il s’efforce d’être le plus concis possible : « Je donne le numéro du téléphone satellite, ce qui les aide à trouver l’exacte position du bateau, des indications sur la météo, la durée du trajet, le nombre de personnes, de femmes et d’enfants, leur nationalité, le type de problèmes qu’ils rencontrent. »
Cette fois-ci, ces données ne suffisent pas. Les garde-côtes ne parviennent pas à localiser l’embarcation. Et ils ne comprennent pas le capitaine ghanéen. Le père Zerai rappelle plusieurs fois, mais son interlocuteur ne sait pas se servir du GPS contenu dans son téléphone, « il me donne son emplacement après avoir fait le calcul avec un compas ». Ça ne marche pas.
Les autorités maritimes demandent alors qu’il envoie un SMS car les SMS renferment la position, « mais là, le capitaine ne répond pas, il n’a plus de batterie ». En contactant l’opérateur satellite Thuraya, elles réussissent à situer le bateau : il n’est qu’à environ 60 miles au large de Tripoli. Un appel de détresse est lancé à l’ensemble des navires circulant dans le canal de Sicile. Des hélicoptères survolent le canot, des bateaux de pêche aussi, et même un énorme navire de guerre, vraisemblablement engagé dans le cadre des bombardements de l’Otan en Libye.
Photos de la marine canadienne et de l'Otan présentant des sauvetages en mars 2011. Photos de la marine canadienne et de l'Otan présentant des sauvetages en mars 2011.
Interrogés par la suite, les survivants décrivent tous un bâtiment de couleur blanc cassé ou gris clair, suffisamment proche pour distinguer des uniformes militaires. « Certains regardaient avec des jumelles et d’autres prenaient des photos de nous », a témoigné Ghirma au Conseil de l’Europe qui, dans son rapport, souligne que des passagers ont, à ce moment-là, sauté à la mer pour pousser leur bateau en direction du navire et que d’autres ont soulevé les cadavres des bébés et les corps des femmes malades ainsi que les réservoirs vides pour attirer l’attention. En vain.
Personne ne vient à leur secours, les passagers meurent les uns après les autres, à l’exception de quelques-uns, laissés à l’abandon sur ce bateau cercueil. « J’ai rappelé plusieurs fois pour avoir des nouvelles, indique Mussie Zerai, j’ai appelé la base de l’Otan à Naples, je leur ai dit, s’il vous plaît, retrouvez ces gens. Après une semaine, on a lancé un appel avec le HCR, mais rien. »
Le bateau échoue finalement sur des rochers à Zlitan, près de Misrata, à 160 kilomètres de son point de départ, rabattu sur les côtes libyennes. Les onze rescapés sont conduits en prison. Deux d’entre eux décèdent. Les autres sont transférés à Tripoli. Et quinze jours plus tard : « Quelqu’un m’appelle, au début, je ne comprends pas qui c’est. “Nous sommes les survivants”, me répète-t-il. C’était eux ! Ils étaient en Libye, en prison à Tripoli ! Ils étaient en mauvais état. Ils avaient faim, leur peau était desséchée à cause du soleil, du vent et de l’eau salée. Ils avaient survécu en buvant leur urine, ils étaient épuisés. J’ai fait intervenir l’évêque de la ville pour les libérer. »
Ghirma a perdu sa femme. Il vit aujourd’hui à Turin, en Italie, dans un centre d’hébergement en attente d’une réponse à sa demande d’asile. Mussie Zerai reste un repère pour lui, même sur terre. Quand ils raccrochent, ce lundi de juin, 200 kilomètres les séparent, ils promettent de se rappeler bientôt.

« On a une liste, avec tous les noms, c’est tout ce qui reste »

Le prêtre évoque un autre bateau fantôme parti le 22 mars 2011 dont il a perdu la trace et pour lequel aucune enquête n’a été lancée. À son bord, 350 passagers. « Dans les jours qui ont suivi, affirme-t-il, j’ai reçu 300 coups de téléphone de proches appelant des États-Unis, du Canada, d’Arabie saoudite, d’Angola, d’Érythrée, d’Éthiopie et de pays d’Europe, ils voulaient avoir des nouvelles, ils voulaient savoir si j’avais des informations, ils étaient morts d’inquiétude, mais je ne savais pas quoi leur dire. »
« J’ai écrit des lettres au gouvernement transitoire en Libye, à l’ambassade d’Italie là-bas, poursuit-il, j’ai demandé aux journalistes de se renseigner, mais jusqu’à aujourd’hui, nous sommes sans nouvelles de ces disparus. On a une liste, avec tous les noms, c’est tout ce qui reste. » Aucune trace de corps, aucune épave nulle part.
Il se rappelle aussi cet appel désespéré à l’issue un peu moins tragique : « Dans ce bateau, il y avait trois femmes enceintes, dont une qui allait accoucher. J’ai appelé les garde-côtes. Un navire militaire canadien est allé à leur rencontre. Des vivres et de l’eau leur ont été distribués, mais au lieu de les prendre en charge, ils leur ont montré le chemin de la Libye et leur ont dit de retourner là-bas. Les migrants ont dit “non, on n’y retourne pas”. Le navire canadien est parti quand même. Il les a laissés. Deux heures après, la femme a accouché. Du bateau, ils m’ont rappelé pour me prévenir. J’ai de nouveau contacté les garde-côtes, ils ont envoyé un bateau italien et un hélicoptère. Ils ont pris les femmes et les enfants et, plus tard, les autres ont pu être sauvés, sauf ceux qui étaient morts avant. »
À chaque fois, Mussie Zerai fait preuve de la même ténacité, quitte à harceler les autorités concernées. Il décompte une quinzaine d’appels au secours du printemps à l’été 2011, soit d'incessantes conversations pour démêler les situations.
Son numéro de téléphone, il le diffuse lui-même au début des années 2000 par radio, dans plusieurs émissions, quand les passages par la Méditerranée se multiplient et qu’il comprend que, parlant plusieurs langues, le tigrinya (parlé en Érythrée et en Éthiopie), l’arabe, l’anglais et l’italien, il peut être utile à ses compatriotes. « Si quelqu’un a un problème, s’il vous plaît, appelez-moi », disait en substance le message envoyé sur les ondes. Les chiffres magiques se répandent comme une traînée de poudre.
Jusque dans le désert d’où proviennent, ces derniers mois, les SOS les plus pressants. Après le pic observé en 2011 à la suite de la révolution tunisienne et de la guerre en Libye, les traversées par la mer se sont espacées. D’environ 50 000, parmi lesquelles au moins 1 500 décès selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, elles sont passées à quelques centaines. Le Sinaï est désormais au centre de ses préoccupations. Les actuelles expulsions de migrants africains par Israël, la manière dont ils sont raflés et parqués, tout cela le révulse.
Des Érythréens attendant de passer la frontière entre l'Égypte et Israël, le 25 décembre 2010. © ReutersDes Érythréens attendant de passer la frontière entre l'Égypte et Israël, le 25 décembre 2010. © Reuters
« La situation est dramatique dans cette région à la frontière d’Israël et de l’Égypte, insiste-t-il. Je reçois des appels de migrants qui ont été pris en otages par des trafiquants qui exigent jusqu’à 60 000 dollars pour les libérer. Si leur famille ne paie pas, les ravisseurs menacent de les tuer. Et parfois ils le font et ensuite vendent leurs organes. »
En provenance de la Corne de l’Afrique, les exilés contournent la Méditerranée pour éviter les périls. Ils espèrent rejoindre Israël et y travailler pour gagner de l’argent. Mais, avant même qu’ils risquent de se faire tuer en franchissant la frontière, d’autres dangers mortels les attendent. « Les premiers appels d’otages du désert remontent à 2010. Ce sont eux qui m’ont informé de ce trafic. Ils fuient la Somalie, l’Éthiopie ou l’Érythrée. En chemin, ils sont vendus d’un groupe à l’autre avec la complicité de la police soudanaise. Ils subissent des violences, des tortures. Ils se retrouvent avec des brûlures de cigarette, des marques au fer rouge, on leur coule du plastique fondu sur la peau et les femmes sont victimes d’abus sexuels », témoigne-t-il.
Mussie Zerai ne comprend pas le mutisme de la communauté internationale. Les quelques reportages, de CNN et d’Al Jazeera notamment, n’ont pour l’instant donné lieu à aucune enquête officielle d’aucun pays. Ayant communiqué sur le sujet, il reçoit ses premières sollicitations. Le département d’État à Washington et certains hauts fonctionnaires à Bruxelles semblent tout juste s’émouvoir de ses descriptions.
Lui est habité par ces voix, mélange de peur et de tension, qui l’appellent. Comme celle de cette jeune fille de 16 ans : « C’est la première personne à s’être servie de mon numéro. Elle était érythréenne, elle avait fui son pays avec sa mère. Au Soudan, elle avait été violée par le patron qui employait sa mère comme domestique. Elle s’est retrouvée seule à Koufra en détention en Libye, sa mère étant morte en route. Là, elle a de nouveau été victime de violences sexuelles. J’ai fait ce que j’ai pu. J’ai appelé le HCR, j’ai insisté pour qu’ils interviennent, j’ai contacté l’évêque pour qu’il lui apporte son soutien. »

« Soit ils paient et sont libérés, soit ils sont battus et maintenus en esclavage »

Ces récits résonnent peut-être d’autant plus que Mussie Zerai fuit son pays à l’âge de 17 ans. Une quinzaine d’années auparavant, son père, ingénieur chargé du Plan au côté du roi Haïlé Sélassié, avait ouvert la voie de l’exil. À la suite de la destitution de l’empereur, cet homme lettré avait été arrêté par les militaires. Sa famille, installée à Asmara, avait dû payer pour le libérer. Il avait choisi l’Italie. 
Sans hésiter non plus, son fils prend la direction de Rome quand il est sommé d’intégrer l’armée : « J’avais en tête de devenir prêtre depuis l’adolescence. En plus, j’avais un peu appris l’italien car il y avait une église à côté de la maison. J’y allais pour écouter les prêches. Il y avait les liens culturels liés à la colonisation. Nous avions chez nous des ouvrages en italien que je lisais. Aujourd’hui, cette langue est devenue ma langue maternelle. »
À son arrivée, « par avion, avec un visa régulier », Mussie Zerai enchaîne les petits boulots, « comme tous les migrants », vendeur, réceptionniste dans un théâtre, nettoyage, « tout et n’importe quoi »« Cette expérience a été importante car elle m’a fait connaître le prix des choses », indique-t-il, comme si son enfance avait été préservée de ce type de soucis. Il obtient le statut de réfugié et, en 2010, est ordonné prêtre, après plusieurs années d’études philosophiques et théologiques. Il est alors logé au Vatican, « dans le collège éthiopien et érythréen fondé en 1481 ».
Sain et sauf et protégé, il crée dès 2006 son association, Habeshia« cela signifie mixte, mélangé », du nom de la population en majorité chrétienne orthodoxe d’Érythrée et d'Éthiopie. Poussés sur les routes de l’exil par les combats, ses compatriotes se retrouvent éparpillés en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Europe, dans les campements de passage des demandeurs d’asile, comme à Patras en Grèce, à Bari en Italie ou à Sangatte en France. Il veut les guider et « donner sa voix aux sans-voix ».
Il a peu de moyens, mais son numéro de téléphone est déjà passé de mains en mains. Vénéré par les quelques militants associatifs qui le connaissent, il relaie autant que possible la parole des migrants auprès d’élus italiens et de responsables européens. « Les gens meurent dans le désert ou en Méditerranée dans l’espoir d’une vie meilleure, constate-t-il.Pourquoi l’Union européenne ne leur donne-t-elle pas une chance ? Pourquoi l’Europe referme-t-elle ses frontières ? Plus les États membres durcissent leur législation, plus ils empêchent les migrants et demandeurs d’asile de venir légalement. Personne ne veut être clandestin. Les gens préféreraient avoir un visa et être en règle. Mais comme on le leur refuse, ils n’ont pas d’autre solution que d’emprunter les chemins dangereux. Pourquoi l’UE ne veut-elle pas voir les conséquences de sa politique ? Quand elle ferme ses frontières, elle sert les intérêts des passeurs. »
Sa colère ne vise pas seulement les pays du nord de la Méditerranée. Mussie Zerai est aussi fâché contre les nouvelles autorités libyennes : « Rien n’a changé par rapport au temps de Kadhafi. Il y a trois semaines, j’ai reçu deux appels, l’un de Benghazi, l’autre de Koufra. Les migrants en rétention se plaignent de la manière dont ils sont traités. Soit ils paient et sont libérés, soit ils sont battus et maintenus en esclavage. Certains m’ont dit qu’ils avaient passé plusieurs jours enfermés dans le noir sans voir la lumière. En même temps, le gouvernement fait ce que les Européens lui demandent. On exige d’eux qu’ils stoppent l’immigration, il faut bien qu’ils mettent ceux qu’ils arrêtent quelque part. »
Progressivement, la Libye ré-endosse son rôle de garde-frontière de l’UE. Mais cela ne suffit pas à empêcher les migrants de migrer. Après plusieurs mois de trêve, les périples par la mer reprennent en mars 2012 en raison des meilleures conditions météorologiques. Convaincu que sa tâche ressemble à celle de Sisyphe, le prêtre-vigie s’inquiète d’abord de sa mutation en Suisse. Comment allait-il pouvoir venir en aide aux siens depuis les vallées verdoyantes et les monts enneigés ? Mais son évêque le rassure. Avec les moyens modernes de communication, il pourrait continuer comme avant.
Le dernier appel au secours remonte à début juin. « Le problème, avance-t-il, c’est quand je n’ai plus de crédits sur ma ligne téléphonique italienne. J’ai peur que des gens cherchent à me joindre et ne me trouvent pas. » Mussie Zerai ne peut compter que sur lui-même. Malgré les services rendus, il ne reçoit aucun financement ni de l’église, ni d’un quelconque gouvernement. « Heureusement, lance-t-il philosophe, je n’ai pas de femmes, ni d’enfants, je peux me consacrer aux migrants. »
 
Cela faisait plus d'un an que j'entendais parler de ce prêtre érythréen qui venait en aide aux migrants. Son nom revenait épisodiquement dans des discussions avec des militants engagés sur les droits des étrangers. Son rôle, me disait-on, a été très actif tout au long de l'année 2011, à la suite de la révolution tunisienne et de la guerre en Libye.
En travaillant sur les expulsions d'Africains par Israël, j'ai appris que Mussie Zerai recevait des appels de migrants pris en otages dans le désert du Sinaï, à la frontière avec l'Égypte. J'ai décidé d'aller le rencontrer. Nous nous sommes retrouvés lundi 11 juin 2012 à Fribourg, en Suisse, où il vient de s'installer après avoir longtemps vécu à Rome. L'entretien a eu lieu dans un café près de la gare. Nous avons parlé en anglais. J'ai pris les photos le même jour non loin de là dans la maison des Missionnaires d'Afrique, les Pères blancs.
Ce portrait s'inscrit dans une série d'articles sur la Méditerranée, cimetière migratoire. En toile de fond, le projet Boat4Peopleinitié par plusieurs associations africaines et européennes dont l'objectif est d'alerter les opinions publiques et de dénoncer l'hécatombe aux portes de l'Union européenne.
 

venerdì 22 giugno 2012

2012 Heroes Acting To End Modern-Day Slavery Award Sr. Azezet Kidane


U.S. Secretary of State Hillary Rodham Clinton poses for a photo with the 2012 Trafficking in Persons (TIP) Report Heroes, individuals around the world who have devoted their lives to the fight against human trafficking, at the U.S. Department of State in Washington, D.C., on June 19, 2012. [State Department photo/ Public Domain]
 — con Azezet Kidane

lunedì 18 giugno 2012

Fr. Zerai: "Too many obstacles and too selfish in the way of rights of refugees"

It celebrates World Refugee Day. Fr. Zerai: "Too many obstacles and too selfish in the way of rights of refugees"

Emilio Drudi

Tuesday night the Colosseum will be lit to mark the World Refugee Day, which since 2001 is celebrated every year on June 20 as agreed 4 December 2000 the UN General Assembly. The goal is to stop for a day to reflect and discuss the difficulties and tragedies of millions of people forced to flee their country, driven out by war and persecution. In the wake symbolic suggested by the lights of the Coliseum until dawn, there are a series of events throughout Italy. Starting from the meeting convened in Rome, at the Casa del Cinema, the High Commissioner (UNHCR), to take stock of the situation and ask for a greater commitment from governments in the North to deal more effectively and to address this tragedy, that in the last decade has witnessed a striking escalation.According to the latest figures in 2011 were less than 42 million men and women who have fled to escape from prison, violence, torture, death itself. "One in every 8 minutes - the Commissioner points out - and none of them chose to become refugees: they are the wars and violence from their loved ones and to separate them from their land." It 'a humanitarian emergency that can not pass over in silence. And that continues to grow in recent months. In these same days. One need only recall the tragedy of Syria, which is likely to extend hours to neighboring countries like Lebanon and Iraq. But the story of Libya, where even after the death of Gaddafi war is not over: it was not completed until, suddenly, the media interest, but the situation is explosive, with heavy fighting between the army and irregular militias The ruthless hunt for refugees "blacks" and more as the days of Nasser, the prospect more and more concrete in Cyrenaica prevail separatist movements, splitting the country in two.No coincidence that the slogan, the element that is proposed by the High Commissioner for thought, this year is "One family destroyed by the war is already too much." In Rome, were called to discuss, together with the UNHCR director for Southern Europe, Laurens Jolles, the Minister for International Cooperation Andrea Riccardi, and Oliviero Forti, representing the National Asylum Table. And the characters involved were known to the general public as Ermanno Olmi, Emanuele Crialese, Andrea Segre, Fiorella Mannoia. Similar initiatives are convened throughout Europe and the United States. But with what eyes refugees, people of the South, see demonstrations of this kind? An answer may come from Fr. Mussie Zerai, the priest Eritrean President Habeshia agency, who discovered and denounced the plight of refugee slaves in the Sinai."Over the past three years - says Fr. Zerai - we have seen the worse, indeed, the dismantling of refugee protection. The industrialized countries are concerned, first, to protect their living standards and their economy, but that often stands on the shoulders of the new slaves. So the world's richest funds in developing countries to hold off the poor, the persecuted who would knock on the doors of Europe, the United States, Canada, Australia. Increasingly, that is, these countries are willing to pay the transit countries from which thousands of desperate people out there to stop them, even if it means trampling on their fundamental rights. We have seen in the nearby North Africa where, despite the revolution, the conditions for migrants are worse than before. So, what are we going to celebrate, perhaps the failure to comply with international conventions? The examples are always more numerous. In Israel, the terminal of refugees fleeing across the Sinai, is denied the right of asylum to about 60 000 Eritrean and Sudanese refugees. And recently there have been abuses, arrests, assaults, fire damage in African migrants. Yet the world is silent. In Yemen, the refugees are thousands: they live in complete abandonment. Many are locked up in prison as if they were criminals, not medical care, and deprived of any right, in a condition degrading to human dignity. In Sudan, thousands of Eritrean refugees, Somalis, Ethiopians are at the mercy of human traffickers who, sometimes with the cooperation of corrupt cops, they abduct hundreds in the camps to sell them to gangs of robbers in the desert of Sinai, extort money from them to kill or sell organs on the black market for transplants. For more than two years denounce this traffic, this crime against humanity in the Sinai. And we have seen a continuous tragedy in the Mediterranean, with hundreds, thousands of refugees died at sea trying to reach Europe to seek asylum. More than 1500 victims in 2011: a lot because of lack of relief. Then, in the light of all this, a World Day for Refugees must make us reflect, first of all, the fact that millions of desperate people are put in a position of danger precisely where they hoped to find protection. "What a way to give, or rather, what "ask" at this point, the World Refugee Day? Fr. Zerai has no doubts: "To give real value to this event, the international community must work seriously to remove all obstacles, including financial resources, which impede the functioning of existing legislation to protect the rights of refugees. And efforts should be made to overcome the strong sense of selfishness in recent years has produced a series of restrictive laws that have endangered many lives and enriched, on the other hand, the traffickers of women and men. This day, ultimately, we must encourage everyone to demand more respect for those forced to leave their homelands in search of asylum. Just rejections of mass into the sea as on earth, then. Just detention of refugees criminalized without any guilt. We ensure that refugees do not come no more because they found the doors closed, but because they can finally live in peace in their land. "Here's the thing, then. The "Day" will only make sense if, beyond the words and promises of more, governments, institutions, those who have the levers of power, want to promote concrete policies to deal with this tragedy. And if in your heart and you will make in people's minds the conviction that the refugees is a priority that affects all of us closely: that defending the rights of those desperate, also equivalent to fight injustice and violence that occur in our own European society and "Western." And 'one of the great challenges of the future for the entire West. Indeed, perhaps the "challenge" number one. Because you probably do not leave through the global crisis exploded in recent years if you do not manage to find a system that respects the rights of all are in North and South. If, in a word, you begin to look at problems through the eyes of the past.

Don Zerai: “Troppi ostacoli e troppo egoismo sulla strada dei diritti dei profughi”


Si celebra la Giornata mondiale del rifugiato. Don Zerai: “Troppi ostacoli e troppo egoismo sulla strada dei diritti dei profughi”
 
di Emilio Drudi
Martedì notte il Colosseo resterà illuminato per ricordare la Giornata mondiale del rifugiato, che dal 2001 si celebra ogni anno il 20 giugno, come ha stabilito il 4 dicembre del 2000 l’Assemblea generale delle Nazioni Unite. L’obiettivo è fermarsi per almeno un giorno a riflettere e a discutere sulle difficoltà e i drammi di milioni di persone costrette ad abbandonare il proprio paese, scacciate da guerra e persecuzioni. Alla veglia simbolica suggerita dalle luci del Colosseo fino all’alba, si aggiunge una serie di manifestazioni in tutta Italia. A cominciare dall’incontro convocato a Roma, presso la Casa del Cinema, dall’Alto Commissariato dell’Onu (Unhcr), per fare il punto sulla situazione e chiedere un maggior impegno ai governi del Nord del mondo per affrontare e arginare con più efficacia questa tragedia, che negli ultimi anni ha subito una escalation impressionante.
Secondo gli ultimi dati, nel 2011 sono stati ben 42 milioni gli uomini e le donne che hanno dovuto fuggire per salvarsi da carcere, violenze, torture, la morte stessa. “Uno ogni 8 minuti – fa notare il Commissariato – E nessuno di loro ha scelto di diventare rifugiato: sono le guerre e le violenze a separarli dai propri cari e dalla propria terra”. E’ un’emergenza umanitaria che non può passare sotto silenzio. E che continua a crescere in questi mesi. In questi stessi giorni. Basti ricordare la tragedia della Siria, che rischia di estendersi ora ai paesi vicini, come il Libano e l’Iraq. Ma anche la vicenda della Libia, dove anche dopo la morte di Gheddafi la guerra non è finita: è finito solo, di colpo, l’interesse dei media, ma la situazione resta esplosiva, con pesanti scontri tra le milizie irregolari e l’esercito, la caccia spietata ai profughi “neri” come e più dei tempi del rais, la prospettiva sempre più concreta che in Cirenaica prevalgano i movimenti separatisti, spaccando in due il paese.
Non a caso lo slogan, l’elemento cioè su cui riflettere proposto dall’Alto Commissariato, quest’anno è “Una sola famiglia distrutta dalla guerra è già troppo”. A Roma sono stati chiamati a discuterne, insieme al delegato Unhcr per il Sud Europa, Laurens Jolles, il ministro per la cooperazione internazionale Andrea Riccardi, e Oliviero Forti, in rappresentanza del Tavola Nazionale Asilo. E sono stati coinvolti personaggi noti al grande pubblico come Ermanno Olmi, Emanuele Crialese, Andrea Segre, Fiorella Mannoia. Iniziative analoghe sono convocate in tutta Europa e negli Stati Uniti. Ma con quali occhi i rifugiati, la gente del Sud del mondo, vedono manifestazioni di questo genere? Una risposta può venire da don Mussie Zerai, il sacerdote eritreo, presidente dell’agenzia Habeshia, che ha scoperto e denunciato il dramma dei profughi schiavi nel Sinai.
“Negli ultimi tre anni – dice don Zerai – abbiamo assistito al peggioramento, anzi, allo smantellamento della protezione per i rifugiati. I paesi industrializzati si preoccupano, in primo luogo, di tutelare il loro tenore di vita e la loro economia, che spesso però si regge sulle spalle dei nuovi schiavi. Così il mondo più ricco finanzia i paesi in via di sviluppo per tenere a bada i poveri, i perseguitati che vorrebbero bussare alle porte dell’Europa, degli Stati Uniti, del Canada, dell’Australia. Sempre più spesso, cioè, questi paesi sono disposti a pagare le nazioni dalle quali transitano migliaia di disperati per bloccarli laggiù, anche a costo di calpestare i loro diritti fondamentali. Lo abbiamo visto nel vicino Nord Africa dove, nonostante le rivoluzioni, le condizioni per i migranti sono peggiori di prima. Allora, cosa andiamo a celebrare: forse il mancato rispetto delle convenzioni internazionali? Gli esempi sono sempre più numerosi. In Israele, terminale dei profughi che fuggono attraverso il Sinai, viene negato il diritto di asilo a circa 60 mila profughi eritrei e sudanesi. E ci sono stati di recente soprusi, arresti, aggressioni, incendi in danno di migranti africani. Eppure il mondo tace. Nello Yemen i profughi sono migliaia: vivono in condizioni di totale abbandono. Molti sono rinchiusi in carcere come fossero criminali, senza cure mediche e privati di ogni diritto, in una condizione degradante per la dignità umana. In Sudan migliaia di rifugiati eritrei, somali, etiopi sono in balia dei trafficanti di esseri umani che, talvolta con la collaborazione di poliziotti corrotti, ne rapiscono a centinaia nei campi di raccolta per venderli a bande di predoni nel deserto del Sinai, estorcere loro denaro o ucciderli per venderne gli organi sul mercato clandestino dei trapianti. Da più di due anni denunciamo questo traffico, questo crimine contro l’umanità nel Sinai. E abbiamo assistito a continue tragedia nel Mediterraneo, con centinaia, migliaia di profughi morti in mare mentre cercavano di raggiungere l’Europa per chiedere asilo. Più di 1500 vittime solo nel 2011: tantissime a causa dei mancati soccorsi. Allora, alla luce di tutto questo, una giornata mondiale per i rifugiati ci deve far riflettere, innanzi tutto, sul fatto che milioni di disperati sono messi in condizione di pericolo proprio là dove speravano di poter trovare una protezione”.
Che senso dare, o meglio, che cosa “chiedere”, a questo punto, alla Giornata mondiale del rifugiato? Don Zerai non ha dubbi: “Per dare valore concreto a questa manifestazione, la comunità internazionale deve impegnarsi seriamente a rimuovere tutti gli ostacoli, incluse le risorse finanziarie, che impediscono di funzionare agli strumenti legislativi già esistenti per tutelare i diritti dei profughi. E occorre impegnarsi a superare il forte senso di egoismo che negli ultimi anni ha prodotto una serie di leggi restrittive che hanno messo in pericolo molte vite umane e arricchito, in compenso, i trafficanti di uomini e donne. Questa giornata, in definitiva, ci deve spingere tutti a chiedere più rispetto per chi è costretto a lasciare la propria terra in cerca di asilo. Basta respingimenti di massa in mare come in terra, dunque. Basta detenzione di profughi criminalizzati senza alcuna colpa. Facciamo in modo che i rifugiati non arrivino più non perché hanno trovato le porte chiuse, ma perché finalmente possono vivere in pace nella loro terra”.
Ecco il punto, dunque. La “Giornata” avrà senso solo se, al di là delle parole e delle promesse di sempre, i governi, le istituzioni, chi ha le leve del potere, vorranno promuovere politiche concrete per affrontare questa tragedia. E se nel cuore e nella testa della gente si farà strada la convinzione che questa dei rifugiati è una priorità che ci tocca tutti da vicino: che difendere i diritti di quei disperati equivale a combattere anche le ingiustizie e le violenze che si manifestano nella nostra stessa società europea ed “occidentale”.  E’ una delle grandi sfide del futuro per l’intero Occidente. Anzi, forse “la sfida” numero uno. Perché probabilmente non si uscirà mai dalla crisi globale esplosa in questi anni se non si riuscirà a individuare un sistema in cui i diritti di tutti siano rispetti, nel Nord come nel Sud del mondo. Se, in una parola, non si comincerà a guardare ai problemi con gli occhi degli ultimi.        

sabato 16 giugno 2012

Israel Declares: We Will Start Detaining Infiltrators (Refugees) for 3 Years and Deport South Sudanese


According to their claims to the media, the Israeli immigration authorities detained at least 200 "African infiltrators" 
during the last week, the vast majority of them from South Sudan.

The "Hotline for Migrant Workers" received information about several families with children from South Sudan who were detained and sent to Saharonim prison, near the Egyptian border. During the weekly visit, on Wednesday, the Hotline's activists attempted to visit these families to check how many of them have pending RSD requests, medical problems or other issues that demand attention prior to the deportation. Since the activists did not have the prisoner numbers of the new detainees yet, they were enable to meet them.

We hope to be able to meet these families next week, after they will have access to phones and will provide us with their prisoner numbers. We have information about several Sudanese, including a family with children, from Darfur and the Nuba Mountain who were detained as the immigration officers claim, falsely, that they are from South Sudan. 

The media also reported that the Minister of Interior, Eli Yishai announced that all "infiltrators" arriving in Israel since June 3, are detained according to the Anti Infiltration Bill, which means that they will be detained for at least three years. He also announced that from now on, all "infiltrators" will be held under the Anti Infiltration Bill. Special places in criminal prisons were prepared for the incoming refugees, and the government announced plans to construct large tents cities. Despite Netanyau's claims that  "This week we passed in the Knesset a law to step up punishment of those employers who bring illegal infiltrators". The law he refers to is yet to pass a preliminary reading in the plenum of the Knesset due to objections of the Kadima party.

On June 25, the Ambassador of Eritrea in Israel is invited to the Foreign Workers Knesset Committee hearing to explore possibilities of deporting the Eritreans to their homeland. We will be there, of course, in an attempt to reveal the false declarations of the Eritrean Ambassador and urge the Israeli decision-makers to avoid the deportation of refugees.

Updates will follow.

Sigal Rozen
Public Policy Coordinator
Hotline for Migrant Workers
Tel: 054-8177845  

June 20 World Refugee Day?! what and who we talk?

In the last three years we are witnessing the decline even in the loss of the protection of refugees, the countries most concerned to protect their standard of living, their economy, which often stands on the shoulders of the new modern-day slaves, their identity already compromised by excessive aging ciated with the low birth rate. This world's richest countries pay developing countries to hold off the poor, the desperate, the persecuted who would come knocking at the doors of the house in Europe, USA, Canada, Australia. These countries are willing to pay those nations from which pass thousands of desperate, they lock even at the cost of each step on their fundamental rights, we have seen up close in North Africa, now that all things because of the revolutions, the migrants have worse than before.What we celebrate then, the failure to comply with international conventions? just see what is happening today in Israel, African refugees are trampled the most basic rights considered fundamental for every human being. Indeed the way in front of the notches violence, harassment, arrests, and fire all at the expense of African refugees in the name of the protection of "Identity" Jewish? or national Israel?! The rights of asylum denied to about 60 000 Eritrean and Sudanese refugees in Israel and the world well notches.Thousands of refugees in Yemen in a condition of disrepair, many detained in prison as if they were criminals, without any rights of private medical care in situations degrading to human dignity.A World Day for Refugees, must make us reflect that millions of refugees are placed in dangerous situations where they hoped to find protection, the case of Sudan where thousands of Eritrean refugees are at the mercy of traffickers in cooperation of some policemen kidnapped hundreds of refugees to sell in the Sinai Desert and extort money from them or kill them and sell their organs. Which make sense to give this day in front of so many people now ask more protection, the country proponents of beautiful international conventions and treaties to protect human and civil rights, they themselves are the protagonists of bilateral agreements that endanger the lives of thousands human beings in need of protection.For more than two years denounce the trafficking of human beings and organs in the Sinai and throughout the region, often the victims are refugees seeking protection, we have witnessed the tragedies in the Mediterranean more than 1500 dead in search of protection, some of these people died because of the omission of relief.The day the world has to make sense if the international community must make a serious commitment to remove all obstacles that mean that the legal instruments already exist to protect the rights of refugees may not work more than the lack of financial resources and human ones with competence and compassion. The international community must also endeavor to reduce the strong sense of selfishness that has led in recent years the enactment of laws that have seriously endangered many lives, in return have enriched many human traffickers.This day should prompt us all to ask for more respect and rights to those who are forced to leave their homeland, seeking asylum. So stop mass expulsions in the sea as land, just detentions of refugees criminalized without any fault. We make sure that the refugees do not come over, not because they found the doors closed, but because they can finally live in peace in their land.

Fr. Mussie Zerai